Voici le premier billet qui cause de pain. Je vais commencer par vous raconter pourquoi je fais mon pain et comment j’en suis venu là.
Le cadeau d’un fournisseur
Lorsque j’étais travailleur indépendant, j’achetais mes fournitures de bureau chez un fournisseur bien connu. Souvent sollicités, de nombreux cadeaux étaient offerts pour nous inciter à commander. Ainsi j’ai pu avoir une machine à pain « quel que soit le montant de la commande ».
Je me suis donc retrouvé devant cette bête.
Premiers essais
Comme tout le monde, j’ai fait mes premiers essais avec des mélanges « machines à pain ». Même si les résultats étaient mangeables, ils étaient peu satisfaisants. On met les ingrédients, on appuie sur le bouton et hop 3 heures après on a un pain de mie.
Variations
La machine permettant de ne faire que la pâte, j’ai essayé de prendre cette pâte et d’en faire des petits pains cuits au four électrique. Le résultat était pas mal.
Visite décisive
En visitant le chantier médiéval de Guédelon j’ai fait la connaissance de Max, le boulanger du château.
C’est lui qui m’a incité à utiliser le morceau de levain qu’il m’a donné pour pétrir mon pain à la main.
Je me suis donc jeté à l’eau avec un certain succès.
Conclusion provisoire
Depuis un peu plus d’un an maintenant je fais mon levain, mon pain et le fais cuire dans le four électrique que j’ai à ma disposition. Je ne réussis pas toujours mon pain, mais le plaisir de manger et de gouter ma création est sans égal.
Combattre les réticences
Lorsque je parle de mes pains à mes collègues ou certaines connaissances, qui se plaignent de la qualité du pain de leur boulanger et auxquels je réponds « juste fais-le », ils me disent :
- c’est long à faire → Faux(™) faire et entretenir le levain ne prend que 5 minutes par jour, le pétrissage de la pâte ne prend au maximum que 30 minutes et la cuisson entre 35 et 45 minutes. Le temps de levé et de pousse peut être consacré à autre chose.
- c’est compliqué → vous verrez au fil de ces billets que ce n’est pas très compliqué, il faut juste prendre son courage à une main (il faut en garder une pour pétrir)